Ce matin, levés 4h30. Après une bonne nuit de sommeil, tout le monde attend ce moment avec impatience. Les enfants sont en super forme et c’est d’un pas décidé que nous quittons l’hôtel à 5h10. Nous attaquons la montée à 5h25, de nuit, à la frontale.
Notre objectif est d’arriver vers 6h30 avant le gros des cars, pour pouvoir accéder au Huayna Picchu (c’est la haute montagne derrière le site qui offre la seule vue d’ensemble).
Nous pensions à ce moment que les cars ne partaient qu’à 6h...on n’avait pas bien fait attention aux horaires. A 5h30 on entend le premier bus, (déjà ?), on ne s’inquiète pas, on est toujours dans les temps. La montée est rude, à flanc de montagne sur des marches Incas. 10 minutes plus tard quand on voit que les bus se succèdent toutes les 2 minutes, on n’y croit plus trop... On dit rien aux enfants pour ne pas entamer leur motivation.
Ça tire dans les jambes, le souffle est court, le cœur s’affole mais on tient bon.
Après 55 minutes de montée et 1716 marches (on n’a pas compté, c’est le guide qui le dit), on arrive enfin en haut, et là, stupeur ! Une file de 100 mètres pour rentrer. Bon maintenant c’est sûr on ne pourra pas faire partie des 400 chanceux... On est super déçu (enfin les parents et Louis car pour Mathilde et Paul c’est la délivrance après cette montée déjà pas facile), tant pis on aura au moins le privilège d’assister au lever de soleil sur le Machu Picchu.
6h30, premiers rayons qui percent, l’émotion nous submerge, c’est magnifique, grandiose, magique... Les mots manquent pour décrire ce moment. C’est encore plus beau que sur les cartes postales, et le privilège d’être au cœur de ce lieu historique efface toutes les fatigues !
On essaie de ne rien manquer au spectacle qui nous est offert.
D’abord la vue panoramique sur le site éclairé petit à petit par les rayons de soleil, puis nous parcourons les terrasses du secteur agricole qui, comme toutes les terrasses incas s’inscrivent parfaitement dans le relief escarpé du site ;
vient ensuite l’entrée dans la cité par la porte principale, une porte trapézoïdale, typique des constructions incas anti-sismiques. Nous parcourons le temple du soleil,
la maison de l’Inca (supposée être le palais de Pachacutec (ne pas confondre avec Emilzatopec, son lointain successeur réputé pour son endurance)), la rue des fontaines où des petits canaux et des bacs distribuent l’eau dans les divers quartiers. Nous arrivons dans le secteur religieux, avec le temple des 3 ventanas (des 3 fenêtres) facile à reconnaître parce qu’il a 3 fenêtres, le temple principal, puis nous montons à l’observatoire, l'Intihuatana
où nous pouvons mesurer la profondeur des ravins à l’arrière de la cité (le côté qu’on ne voit jamais sur les photos), ainsi qu’une pierre ayant vraisemblablement été un calendrier solaire inca.
Nous contournons la Plaza Mayor dans laquelle broutent paisiblement des lamas,
pour atteindre le quartier artisanal et le groupe « de las 3 portadas » appelé ainsi parce qu’il y a 3 portes par bâtiment. Ce secteur est un vrai dédale et nous nous amusons à faire de tours et des détours (d’horizons ;-)) dans ces couloirs.
Nous finissons la balade en remontant sur le promontoire panoramique,
et en profitons pour aller jusqu’au « pont incas », pont « levis » situé à quelques centaines de mètres du Machu Picchu.
On en profite à fond et on y reste plus de 3 heures, on s’imprègne du lieu et des différents quartiers, on s’émerveille des différents styles Incas, on imagine la vie ici et on s’interroge sur la signification de ce lieu. On a d’ailleurs du mal à concevoir comment ces édifices ont pu être construits, surtout à un endroit si escarpé.
A 10 heures, la grosse foule commence vraiment à arriver,
nous décidons de repartir et nous entamons la redescente, c’est moins difficile pour le cœur mais les articulations souffrent. Pour rentrer, nous prenons le train d’Aguas Calientes à Hydroélectrica.
A Hydro, nous tombons sur le chauffeur le plus menteur de toute l’Amérique du Sud. Il nous affirme qu’il nous emmène à Cuzco puis finalement à Santa Teresa nous dit « Non à Hydro c’est tous des menteurs (sic !) et je ne vais pas à Cuzco... ». Moment de colère de Fabien (et de moi, mais comme les insultes en Espagnol me manquent encore je lui ai juste fait mon air aimable ;-)). Finalement on trouve un mini-bus confortable, avec un chauffeur plutôt prudent (bon il n’avait que les phares et pas de code donc quand il croisait quelqu’un il éteignait tout...), qui nous ramène sans encombre (mais j’ai encore eu rendez-vous avec vomito !!!) jusqu’à Cuzco vers 22h30.
Journée bien remplie, très riche en émotion et où le site a vraiment été à la hauteur de nos espérances.
Ce qu’on retient de ce jour c’est que si un jour on veux revenir et monter au Huayna (faudra pas qu’on soit trop vieux ;-)), soit on ira hors saison, soit on restera plus longtemps à Aguas Calientes pour réserver un bus dans les premiers (il n’est pour l’instant pas possible de le faire sur internet).
On n’a de toute façon aucun regret, on n’aurait pas pu partir plus tôt car depuis quelques temps la route qui mène au site n’ouvre qu’à 5h. De plus on a vu les gens sur le Huayna et ça a l’air vraiment dur, je ne suis pas sure que notre condition physique aurait suffi !!!
La journée du 20 août a été parrainée par Laure et Olivier V de Tahiti.
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