8 mai 2010
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Bien sûr, on leur doit Pythagore, Socrate, Platon, Thalès, Aristote et j'en passe.
Bien sûr, on leur doit Hercule, Achille (non, pas Achille Talon !), Enée, Ulysse (sans qui il eût manqué un alexandrin à Joachim du Bellay, et quel alexandrin !!!) et Horace.
Bien sûr, on leur doit l'alpha et l'oméga, le delta et l'epsilon.
Bien sûr, on leur doit Nana Mouskouri, Demis Roussos et Nikos Aliagas.
Mais quand même, se mettre en quasi cessation de paiement juste un mois avant notre départ, c'est vraiment pas cool ! Z'auraient quand même pu tricher encore un an avec leur comptes !
Parce qu'au delà du serrage de ceinture type XXS que vont devoir se fader nos amis les Grecs, cette crise a un impact autrement plus dramatique pour ma pôv petite personne : ça fait dévisser sévère l'Euro. Et qui dit Euro qui dévisse, dit monnaies étrangères qui grimpent.
Je me suis amusé (enfin au début, parce qu'à la fin ça m'amusait plus du tout ), à comparer la parité de l'Euro avec la monnaie des pays traversés entre aujourd'hui et un an auparavant (merci internet) et qu'est-ce que ça donne :
le dollar + 4 %, le real brésilien + 15 %, le nuevo sole péruvien + 8 %, le peso argentin - 0,5% (YEEEEES, leur économie doit vraiment être à la dérive !!!), le dollar néo-zélandais + 23 %, le dollar australien + 20 %, le bath thaïlandais + 11 %, la roupie indonésienne + 17 % (bon d'accord, une roupie ça vaut pas grand chose, mais maintenant ça vaut pas grand chose + 17 %), le yuan chinois + 4 %... Et encore j'ai pas comparé par rapport au mois de janvier où l'euro était au plus haut.
Le pire, c'est qu'au delà des difficultés rencontrées par la Grèce, les vautours spéculateurs (vous savez, ceux qui confondent millions et milliards, qui créent des modèles mathématiques tellement compliqués, qu'à la fin, tout le monde perd du fric... sauf eux) ont vu dans ces difficultés l'occasion de parier massivement sur l'euro à la baisse, histoire de gagner un peu plus de fric. Donc la baisse de l'euro n'en est peut-être qu'à son début. Et ça c'est franchement inquiétant pour moi, parce qu'au niveau actuel de l'euro, ça ne remet pas en cause le projet, mais s'il venait à être divisé par 2, il faudrait faire des choix drastiques (durée, destinations...).
D'autant que les gouvernants allemands et français jurent à l'unisson que les attaques spéculatives contre l'euro échoueront. En principe, quand les politiques sont si affirmatifs... c'est qu'il y a le feu à la maison.
Alors, bien sûr la faiblesse de l'euro n'est pas mauvaise pour tout le monde ; mes potes de chez Dassault et Airbus se frottent les mains parce qu'ils vont pouvoir vendre des avions, les hôteliers parisiens vont voir revenir les touristes américains (par contre les touristes grecs...).
Oui, mais nous, même si on s'exporte, on importe, on va acheter des prestations et des choses à l'étranger avec nos sous d'ici, et nos sous d'ici, il faut qu'ils aient de la valeur. Oui à l'euro fort pendant encore 14 mois, après, on pourra dévaluer autant que vous voudrez.
Une lueur d'espoir ? Oui, toujours, avec les spéculateurs. Ils peuvent très bien adorer une chose qu'ils ont brûlé la veille ou alors, trouver une autre marotte, spéculer sur les matières premières à la hausse (pétrole, acier...), ce qui pourrait bien faire remonter l'euro.
Enfin, de toute façon, pas la peine de se prendre la tête, ce sera comme ce sera, et pis c'est tout.
La solution ?
Facile, la seule monnaie adossée à l'euro, c'est le franc pacifique, alors si l'euro dégringole, une seule solution : passer 9 mois sur 14 en Polynésie ; en plus on s'y est fait plein de copains via le blog