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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 15:41

 Le Vietnam, soit on adore, soit on déteste... Ce n’est pas mon cas, mon sentiment est beaucoup plus partagé.

 


Petit florilège des choses que j’ai aimées, et de celles que j’ai détestées :

     -         Il fait très froid au nord 

  -         On cuit au sud

     -         J’ai adoré les villes, quoiqu’on ait pu m’en dire.

     -         J’ai détesté les klaxons incessants.

 -         J’ai adoré la gastronomie à Hoï An

 -         J’ai détesté qu’au pays du nuoc nam, on nous serve (souvent) les nems avec du ketchup.

- J'ai détesté les étals de viande (beurk à devenir végétarien)

 -         J’ai détesté le non-sourire permanent des Vietnamens, d’accord ils ont une histoire compliquée, mais quand même. Ils ne rient que quand ils se moquent de quelqu’un.

 -         Ils ne pensent qu’à eux, tout ce qui est autour les indiffère, ils passent au feu rouge et si vous avez le malheur d’avoir traversé, ils klaxonnent ! (ben oui, faut être débile aussi, de penser que quand le petit bonhomme est vert, c’est à vous sans risque !)

 -         Et tout à coup quand la pression se fait trop forte, que vous avez envie de tous les envoyer paître, surgit la personne la plus serviable, aimable, désintéressée...

 -         J’ai adoré les paysages (rizière, montagne, plage...)

 -         J’ai détesté qu’on nous regarde comme des extra-terrestres (à Dien Bien Phu, où les touristes ne restent habituellement qu’une nuit, les gens changeaient de place à table pour venir nous regarder manger... Mathilde a adorée !!!!!).

 -         J’ai détesté la lenteur des transports. 400 km en 8 heures, c’est pas une vie !

 -         Le positif, c’est qu’on a bien pu s’imprégner des paysages !

  -         J’ai adoré pouvoir faire faire des fringues et des chaussures en 24-48 heures pour 3 fois rien.

 -         J’ai adoré retrouver des routes dignes de ce nom (enfin surtout au centre et au sud, parce que le nord est quand même sinistré...)

 -         J’ai détesté que facebook soit censuré.

  -         J’ai adoré que du coup, ce soit un argument commercial pour les hôtels qui en proposent l’accès, affiché en capitales d’imprimeries sur leur devanture !

 -         J’ai détesté les raclements de gorge  et les crachats permanents (j’ai senti là que ça allait être très très dur en Chine...).

 

Bref, après un peu plus de 3 semaines au Vietnam, je ne sais pas dire si j’aime ou pas. C’est la première fois du voyage où j’ai un sentiment si partagé. Il faut peut-être du temps pour digérer tout ça et sûrement qu’au retour on n’en gardera que le positif.

 

 

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 11:23

On nous avait souvent parlé de Hanoï comme d’une ville folle. On n’a pas été déçu ! Des milliers de scooters déferlant sur les avenues à vive allure, klaxonnant sans arrêt (le klaxon est au Vietnam, ce que le rouge et blanc est aux fêtes de Bayonne, si tu klaxonnes pas, c’est pas normal), très peu de feux de signalisation (qui quand ils sont là sont juste informatifs : tu crois que tu peux traverser en sécurité, mais en fait non...).

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Traverser les rues devient un exercice de haute voltige, comment passer à travers cette horde en furie ? Contrairement à toute attente il suffit d’avancer doucement, en regardant de tous les côtés à la fois, et miracle on atteint l’autre trottoir sans encombre ! Une fois sur le trottoir c’est pas gagné pour autant, car ce sont plutôt de gigantesques parkings à scooters, où il faut parfois se contorsionner pour passer entre 2. On fait de l’exercice et à nous la taille de guêpe ! On a néanmoins bien aimé Hanoï et son ambiance survoltée de ville qui ne semble jamais dormir. Son vieux quartier et ses ruelles dédiées aux métiers : rue de la soie, rue des paniers en osier, rue des ustensiles de cuisine... On est aussi allé voir le fameux spectacle de marionnettes sur l’eau. Véritable institution Hanoïenne, il s’agit de marionnettes actionnées par des marionnettistes (sans blague !) cachés derrière un paravent en bambou et ayant de l’eau jusqu’à la taille. Le spectacle est accompagné de chants traditionnels et de percussions. C’était pas mal, surtout pour la performance des marionnettistes (les spectacles s’enchaînent toutes les heures, il y a plusieurs représentations par jour et ils bossent dans l’eau toute la journée !), Paul a adoré, moi par contre pour un spectacle qui fait des shows un peu partout dans le monde, j’ai trouvé ça moyen, ça vaut certains spectacles que j’ai vu jouer pour les écoles. Nous avons profité de notre passage à Hanoï pour aller visiter la baie d’Ha long (et pas Along comme je le croyais.).

 

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On n’y était pas à la meilleure saison pour s’émerveiller des pics rocheux qui émergent de l’eau couleur émeraude, pour ça il faut venir en juillet-août. Nous en mars on a eu droit à beaucoup de brume, un peu de pluie et du froid, mais ça en vaut quand même la peine. A cette saison, la baie s’habille de mystère et la brume rajoute à la magie du lieu.


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Nous étions 8 dans un bateau top luxe, repas gargantuesques, chambre très confortable, équipage aux petits soins, tout était parfait.

 

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Au moment du repas on avait tous en tête l’accident survenu quelques semaines auparavant et notre guide nous a raconté ce qu’il s’était passé. Une erreur humaine, causée par le surmenage. Un bateau offrant des croisières très (trop ?) peu chères, 5 membres d’équipages pour 21 passagers, beaucoup de travail pour le staff...et l’oubli d’une procédure pourtant vitale.

Le tourisme de masse est une plaie, il se fait au détriment de l’écologie, des populations et aussi des touristes... La baie d’Ha long est pourtant un endroit vraiment magique, on y reviendra en été, certainement dans d’autres conditions.

Après Hanoï direction Hué. 550 km pour 14 heures de bus (non, non, ce n’est pas une coquille ! ça vous laisse imaginer les vitesses auxquelles on roule au Vietnam...). Pour ce trajet, on a pris l’option « sleeping bus » ou bus couchette.

 

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En Anglais, « to sleep » ça veut dire dormir (ouah z ‘avez vu comment j’suis bilingue !). En fait la notion de dormir est très subjective . En fait c’est bien des couchettes, (on est complètement allongé, les jambes coincées dans un baquet comme pour les formules 1), le problème c’est la taille... Pour ceux qui ne me connaissent pas, mon gabarit s’apparente plus à celui de Mimi Matthy qu’à celui d’Adrianna Karembeu, abonnée aux blagues à 2 balles « t’as grandi sous une armoire » et autres joyeusetés. J’exagère à peine, je mesure 1m61 ½ (j’ai triché sur mon passeport et mis 1m62...). Tout ça pour dire que dans ces « couchettes » je suis trop grande ! Je n’aurais jamais cru que ça puisse m’arriver un jour ! Toute la nuit j’ai essayé de trouver une position moins inconfortable (notez que j’ai pas dit « confortable »). Autre difficulté pour trouver le sommeil, l’omniprésence du klaxon... Un pauvre pinpin qui traverse à 100 m, klaxon. Un scooter qui passe sur l’autre rue, Klaxon. J’arrive sur un carrefour, klaxon.... Le jour, ok, je veux bien accepter ! Mais la nuit, ça va bien là, maintenant, si tu reklaxonnes j’te bute !

Pour parfaire le tableau, la lumière du bus qui semble s’allumer pour rien, plusieurs fois par nuit... Paf en pleine poire ! Tiens c’est dommage j’avais enfin réussi à fermer un œil ! J’ai trouvé 2 explications à cet allumage intempestif, soit c’est un système hyper sophistiqué qui réveille le chauffeur dès qu’il pique du nez. Soit c’est pour éviter que les passagers ne perdent une jambe en restant endormi trop longtemps et en s’ankylosant... Là tout de suite je ne sais pas ce que je préfère. On a quand même fini par arriver à Hué.

Hué je ne sais pas trop quoi en dire. Ça semble très beau, c’est l’ancienne capitale de l’empire et architecturalement il y a quelques bâtiments intéressants.

 

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Moi je n’ai pas vu grand-chose, on y est resté que 2 jours et je suis restée garder Paul, hyper fatigué (et donc HYPER pénible) qui a fait la sieste.

On quitte Hué pour Hoï an, 2OOkm en 4h30...no comment. Cette fois on fait le voyage de jour. Oh encore un bus couchette ! Ils ne voyagent donc jamais assis ici ??? Toujours aussi inconfortable, toujours aussi bruyant, sauf qu’en plus on s’arrête régulièrement prendre des passagers. On s’arrête aussi pour manger, goûter, faire pipi... c’est loooong ! Puis on arrive à Hoï an. Et je dois dire que c’est LA ville qui me réconcilie avec le Vietnam ! C’est une cité commerciale orientale du Moyen-Âge, particulièrement bien préservée.

 

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De jolies maisons en bois, des ateliers d’artisanat, le pont couvert japonais et surtout des milliers de lampions allumés tous les soirs donnent à la ville une atmosphère de plénitude, de zénitude.

 

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Là, maintenant, tout de suite, je suis même contente d’être en tour du monde et ça fait quelques temps que ça ne m’était pas arrivé ! (et c’est même pas parce que je viens de me faire faire des bottes en cuir (best quality qu’elle a dit la vendeuse) sur mesure pour le prix d’une paire de shoes basique chez e...ram ;-)). Bref c’est vraiment notre coup de cœur du Vietnam, à ne louper sous aucun prétexte ! On y a aussi (enfin) trouvé la gastronomie Vietnamienne telle qu’on la rêvait, les phô (prononcez feu), sorte de soupe avec des nouilles de riz, du poulet, du bœuf ou des légumes, plus ou moins goûteux, plus ou moins épicés, c’est ici que l’on a mangé les meilleurs.

 

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(comme vous pouvez le constater, ce n'est pas hyper pratique à manger ;-))

 

Ce soir je viens de faire la découverte des « white rose », raviole de riz cuite à la vapeur, avec à l’intérieur une crevette et je sais pas quoi de frit sur le dessus, j’ai pas trouvé. C'est une des spécialités d'Hoï An, apparement seule une famille connaît la recette exacte (tous les restau en proposent pourtant). Un pur délice ! Si quelqu’un a la recette je suis preneuse. C’est fin, c’est goûteux, c’est léger. Humm... (par contre pas de photo, car  à chaque fois j'avais fini mon plat avant d'y penser !).

Comme quoi, il ya des endroits magiques, partout ...

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 15:46

Episode 4 : Dien Bien Phu – Sapa

Arrivés fourbus à Dien Bien Phu, nous décidons de ne pas enchaîner avec un nouveau déplacement dès le lendemain à l’aube et d’en profiter pour visiter ce site ô combien historique.

Petit résumé de ce qui s’est passé ici en 1954 : les Français, soumis à une lutte des Viet-Minhs désireux d’obtenir l’indépendance du Vietnam, choisissent de concentrer leurs forces à Dien Bien Phu, sur la route stratégique vers le Laos, pour obliger leurs ennemis à venir y déclencher l’ultime assaut décisif. Tout s’est passé comme prévu, à la nuance près qu’au lieu d’être décisif pour nous, l’ultime assaut a été décisif pour l’indépendance du pays.

Pourquoi avoir choisi Dien Bien Phu ?

Ce qui frappe quand on y arrive, c’est que la ville est au centre d’une cuvette entourée de montagnes, d’où les Viet-Minhs pouvaient à loisir observer, voire canarder les positions françaises ; on imagine bien, sans être un génie de l’art militaire, que c’était perdu d’avance.

Mais ce qui est remarquable aussi, c’est que c’est le seul endroit à 1000 km à la ronde à être à peu près plat, ce qui présentait l’avantage de positionner le champ de bataille sur un terrain praticable et d’éviter d’avoir à lutter dans le maquis montagneux où cela aurait été perdu d’avance (demandez aux Américains...).

Donc, entre 2 options perdues d’avance, on a choisi celle... perdue d’avance (après avoir écarté quelques années plus tôt la solution négociée).

Et donc, on a pris une taule.

Du coup, on s’attendait à voir plein de sites ou de monuments style Omaha Beach chez nous, et donc quelques infrastructures touristiques.

Mais non, rien. Oh, si bien sûr, il y a bien le musée de la Victoire, la statue de la Victoire (édifiée en 1994 dans un style très Brejnievien)

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et quelques guesthouses, mais c’est à peu près tout. Difficile de trouver un restaurant autre que la gargote de rue, et quand on s’y arrêtait (fallait bien qu’on mange), tous les client se levaient et s’approchaient pour nous regarder manger (Mathilde adorait ça).

Ceci dit, quand on voit la forme de leur pylônes de télétransmission, on se dit que quelque part, ils regrettent un peu les Français...

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Après ces 2 nuits à DBP, nous partons vers Sapa.

 

Vendredi, 6 heures du mat. Nous arrivons au terminal de bus. Un rabatteur nous conduit vers un mini-bus, charge nos bagages, et 5 minutes plus tard le bus démarre ; et en plus, il n’est même pas plein. Ouaouh, ça nous change ! Vivent les infrastructures vietnamiennes ! Ça c’est du pays développé ! Même les routes sont en bon état. Le hic, quand les routes sont en bon état, c’est que les bus roulent plus vite, et du coup, les virages s’enchaînent plus vite. Il nous faut donc beaucoup de concentration pour garder nos estomacs accrochés. D’ailleurs, notre voisine de derrière supporte pas et vomit dans son casque (comme quoi c’est toujours utile d’avoir un casque de moto sur soi). Heureusement, on est arrêté pendant près d’une heure parce que des pelleteuses sont affairées à déblayer la route suite à un éboulement sur la chaussée. Ça nous permet de récupérer et à notre voisine de derrière de rincer son casque. Nous repartons, et alors qu’il n’y a que 4 places de libres dans le bus, le chauffeur s’arrête et embarque 10 djeun’s qui s’entassent comme ils peuvent (ouais, mais c’est pas grave, ils sont djeuns). Pendant ce temps la voisine de derrière se racle la gorge et crache par la fenêtre pour essayer d’évacuer le bout de nouille qui est allé se coincer dans ses sinus, au grand désespoir de Carole. Dehors, les payages sont toujours sublimes, et là aussi, nous traversons des villages tout droit sortis su siècle dernier.

Nous finissons par arriver à Sapa, et là, c’est l’enchantement.

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D’abord, parce que nous nous offrons un hôtel de luxe pour récupérer (65 dollars la nuit pour 5, ptit déj, douche avec rideau et eau chaude inclus...), et ensuite parce que les environs de Sapa sont d’une beauté à couper le souffle. Les rizières en terrasses sur les flancs des collines nous rappellent les Andes.

Les ethnies débarquent en ville pour vendre aux touristes leur artisanat, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles mettent du cœur à l’ouvrage.

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On passe 3 jours très agréables à Sapa, à nous balader au milieu des gens et des villages,

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ce qui nous permet de bien nous remettre de ce périple qui, je dois bien l’avouer, fut bien plus éprouvant que je n’avais imaginé.

 

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