A vélo à Paris, on dépasse les taxis,
Mais à Rio en taxi on dépasse les autos,
Et les vélos... sauf que les vélos, y en a pas.
La route est le domaine des voitures ; les piétons sont tolérés s’il prennent d’infinies précautions avant de mettre un pied sur la chaussée, les cyclistes quant à eux, sont bannis (ou déjà morts peut-être).
En tout cas, dans la rue, y a plein de voitures, et environ un tiers de ces voitures, c’est des taxis – je vous jure, j’exagère pas (ou alors à peine un peu).
C’est dingue le nombre de taxis qu’il y a, en plus ils sont faciles à reconnaître, ils sont tous jaunes. C’est pas difficile, à chaque fois qu’on a besoin d’un taxi (c'est-à-dire 2 à 3 fois par jour), on en trouve un dans les 30 secondes.
J’ai jamais vu ça ; bon d’accord, j’ai pas beaucoup voyagé, mais je suis allé à Londres et à Rio... et à Paris aussi – 3 fois (au moins) – et jamais j’ai réussi à prendre un taxi !!
Et en plus ils sont pas chers (en tout pour une famille de 5 qui doit multiplier ses tickets de bus ou de métro par 5), ils sont sympas (ils vous laissent pas pantelant dans une favela), et pas trop regardant (essayez de trouver un taxi français qui accepterait de prendre 5 personnes + les bagages dans une Opel Corsa...).
Bref les taxis à Rio, c’est le pied (alors qu’à Paris, les taxis, c’est à pied).
Du coup, on a pu visiter plein de quartiers. La tactique est simple. On se fait larguer par un taxi dans un coin pas trop craignos, on marche, on marche, on marche, on s’imprègne, on découvre (on râle aussi un peu quand on est un de nos 3 enfants...) et quand on en en marre, on lève la main et on choisit un des 12 taxis qui arrivent pour rentrer à l’appart.
Après Copacabana, cap sur les plages d’Ipanema et Leblon. Ces plages sont vraiment très belles et ont une atmosphère très détendue qui contraste avec le reste de la ville.
Au bout de la plage de Leblon (pas Le Blond de Gad Elmaleh – Leblon), quelques surfeurs qui n’avaient pas froid aux yeux tentaient de prendre les vagues à quelques mètres des rochers. Amis surfeurs basques et landais, ici, c’est autre chose que nos bancs de sables bien mous !!!
On a également eu notre premier acte manqué. Je voulais faire une excursion dans les favelas avec une agence éthique, pour comprendre comment fonctionnait la société carioca, mais Carole était un peu réticente car elle trouvait que ça faisait un peu « visite du zoo ». Après moultes hésitations, nous avons décidé de la faire, et avons confirmé par mail à l’agence notre accord.
Nous avons finalement poireauté une demi-heure au point de rendez-vous pour rien – l’agence nous avait envoyé un mail pour confirmer la confirmation ; comme nous étions déjà partis nous balader, nous ne l’avons pas vu, et donc l’agence n’est pas venu nous chercher. Tant pis.
Après les quartiers huppés d’Ipanema, nous avons visité le Museu Nacional situé dans le parc de Boa Vista lui-même situé dans un quartier populaire de la ville.
Comme c’était samedi, nous avons pu nous mélanger aux Cariocas « moyens » - c’est-à-dire ni très riches, ni très pauvres - venus pique-niquer dans ce parc.
En nous remmenant, un chauffeur de taxi sympa (encore un) nous fait passer devant le stade Maracana (108 000 places)
et devant l’endroit où défilent les écoles de samba pendant le Carnaval
– il a essayé de nous expliquer comment ça se passait, mais vu qu’il ne parlait que portugais, j’ai rien compris.
Et pour se remettre de tout ça : un peu de plage
Demain départ pour Angra dos Reis et Ilha Grande.