7 jours à Chiang Maï, ça passe vite, il faut dire que les activités ne manquent pas, alors en vrac voici à quoi nous avons occupé nos journées.
La ville est connue pour sa profusion de temples, il y en a quasiment à tous les coins de rue, nous arpentons la ville et forcément apparaît un lieu de culte.
Bouddha en méditation assis, Bouddha en méditation couché (c'est le stade ultime de la méditation, quand on arrive à méditer couché, on n'est pas loin du nirvana. Bonne excuse pour les adeptes de la sieste «Non, je ne dors pas, je médite ! »), Ganesh, éléphants, offrandes, moines, novices, partagent notre environnement depuis quelques jours.
On en arrive à une indigestion de temple, pourtant ils sont tous aussi beau les uns que les autres, mais trop de doré tue le doré !
Pour échapper aux temples, le temps d'une journée, nous sommes allés prendre un cours de cuisine Thaïe.
Au programme, nems (d'origine Vietnamienne...), poulet satay, soupe, poulet aux noix de cajou, curry sous toutes ses formes, etc, etc...
On devait choisir chacun 4 plats, et après les explications de notre prof, se lancer.
Ma foi les élèves Fourcade ont été bons !!
La cuisine Thaïe est très simple, la préparation demande un peu de temps, mais les cuissons sont extrêmement rapides (2 minutes pour les soupes, le bouillon étant quand même préparé bien à l'avance). Au retour, pour ceux qui le souhaitent, on pourra vous faire gouter tout ça ! Bon une petite précision, il faut aimer les épices... Notre « chef » nous disait que pour les cours, ils ne mettent « que » 1 ou 2 petits piments ( pour le goût Thaïe c'est un peu fade...). Nous on ne sentait déjà plus notre palais et notre langue ! On a enfin compris pourquoi quand on demande « no spicy » dans les restau on s'arrache quand même les lèvres !
Bon comme il ne faut pas trop qu'on s'encroute et selon l'adage Fabienois « si on prend trop de plaisir, ça fait pas routard... » (je vais le tuer !), On décide de faire un trek. Les agences pullulent et on ne sait pas trop laquelle choisir. Un chino-Thaï vient à notre secours pour nous indiquer LA seule agence habilitée par le gouvernement (mon œil), qui propose, aujourd'hui seulement, (ça aurait dû nous mettre la puce à l'oreille cette vieille combine des vendeurs de cuisine) 50% de remise sur les tours, parce que tada ! (attention la raison à 2 baths !) : c'est le nouvel an chinois et l'état prend en charge le delta ! C'est bien connu, en France, pour la nouvelle année, Sarko nous offre le champagne, la croisière sur la Loire et avec le sourire en plus, parce que ça lui fait plaisir...
Bref, je ne sais pas ce qu'il nous a pris, (dans le trip, tous les asiatiques sont gentils, en plus il est de Phuket, il ne doit pas être commissionné par eux...mon œil). On est allé à l'agence, on a pris le trek (de toute façon on voulait le faire, 2 jours et une nuit...je suis folle d'avoir dit oui !) et on a quand même eu un bon prix, l'honneur est sauf !
Le lendemain un truck vient nous chercher à l'hôtel, il est déjà plein et je vois mal comment caser 5 personnes de plus à l'arrière. No problem nous dit le guide, on change après. (mon œil). Bon on en prend notre parti, de toute façon aujourd'hui on ne va pas beaucoup rouler.
Après ½ heure de route on s'arrête à un village « typique » des longs cou, vous savez ces femmes girafes qu'on voit dans les documentaires. Pour certain cela peut paraître choquant et ces zoos humains semblent très humiliants. Il faut quand-même savoir que ces femmes sont des réfugiées politiques en Thaïlande, à ce titre elles n'ont pas le droit de travailler (ni en usine, ni la terre), dans ces villages elles vendent leurs artisanat, qui devient leur seul moyen de subsistance...
Voyeurisme, ou soutien ??? Chacun peut choisir ce qui lui semble tolérable ou pas.
Bon nous notre « village » (vendu dans la package...), n'est pas du tout un village, seulement un marché avec des femmes au long cou (est-il vraiment réel ou est-ce un collier qu'elle retire au départ des touristes ?), quelques-unes semblaient réellement appartenir à cette ethnie, pour les autres...
ça démarre mal, si c'est ça pendant 2 jours, bonjour le piège à touristes !!!
Après le repas, c'est le trek proprement dit. 3 heures (ouah facile, même à Tahiti avec Laure on a plus marché !). Que nenni ! Je pense que c'est la marche la plus physique que nous ayons faite depuis le début. D'accord un mois dans le camping-car nous a un peu rouillé mais quand-même !!!
3 h de balade, dont 1h30 de rude, très rude montée. Les paysages de jungle sont magnifiques (bon il manque la mer en bas...).
L'arrivé au village est un immense soulagement pour tout le monde. Celui-là est un vrai village, avec de vrais habitants, des enfants, une école et une épicerie-bar-restau-massage-poste...
On va dormir dans une case sur pilotis en bambou, sous des moustiquaires (trouées, mais c'est pas grave, ici y'a pas de palu, juste la dengue ;-)).
Après une bonne douche dans la salle-de-bain-wc qui se partagent la même rigole d'évacuation (miam, miam, désolé pour ceux qui nous lisent en prenant le p'tit déj; !!!), on passe à table pour un bon repas Thaï (comprendre épicé, nous on aime, Paul moins...).
Un petit concert des enfants du village (Frère Jacques s'il vous plait ! la culture Française rayonne moi j'vous'l dit !), un petit concert dans la « maison » voisine, avec le sosie de Kurt Cobain (ben oui, le vrai, il est mort), bon il avait la dégaine, mais question voix, je préférais l'original !!! et au dodo.
Finalement, contre toute attente on a bien dormi. Bon je pensais bien aux araignées d'Amazonie, qu'est-ce qu'elles auraient adoré cet énorme trou près de ma tête ! Il y a bien eu quelques coqs (combien étaient-ils ? 10, 100, 1000...) qui ont chantés à tour de rôle vers 4-5 h du matin. Si j'essaie de me souvenir, quelques ronflements aussi (je dénonce personne, on était 13 dans la « hutte », mais bon...) Une bonne nuit, comme quoi, quand on est VRAIMENT fatigué, on fait pas de cinéma pour dormir !
Après un excellent petit déj (avec du chocolat en poudre, des toasts grillés au feu de bois et des œufs durs s'il vous plait ! Paul est content !) (Bon il aura quand-même faim 1 h après...), on entreprend la descente vers des cascades. Ouille, ouille, ouille, ça tire dans les cuisses, les mollets, les tibias et toutes sortes de muscles dont j'avais oublié en plus du nom, l'existence !
La baignade aux cascades est rigolote pour ceux qui tentent l'expérience (des fous furieux qui veulent mourir d'hydrocution !).
Cette petite escapade sera aussi l'occasion de notre baptême à dos d'éléphant... sympa, mais qu'est-ce que ça bouge là-haut ! Moi j'étais bien contente de prendre le repas après !
On a eu aussi droit à une petite descente en rafting, pas dangereuse du tout, idéale pour Paul (et moi qui n'était pas rassurée plus que ça de l'emmener avec nous), certainement un peu ennuyeuse pour des habitués des rapides. Puis descente pendant 10 minutes sur des radeaux en bambou... Rigolo de l'avoir fait pour connaître la sensation d'être sur un radeau, mais bon...
Pour conclure, le trek était vraiment sympa, mais dur. Certaines activités ne sont là que pour « faire riche », elles ne sont pas très intéressantes.
Après ce trek, retour à Chiang Maï et... massages. Thaï, à l'huile, des pieds, du visage, on les a presque tous essayé et cette fois dans des conditions plus luxueuse qu'à Bangkok.
En plus, coup de chance, juste avant notre départ, c'était la fête des fleurs. Des chars de toutes les formes recouverts de fleurs. Ici point de tulipes, de papier, mais des orchidées, des graines, des œillets... C'était vraiment très beau !