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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 19:23

Deux ans presque jour pour jour qu'on est rentré, trois qu'on est parti.

Si on est passé à autre chose et qu'on a enchaîné avec un autre projet, c'est l'occasion d'un petit retour en arrière.

Allez, 12 mois de voyage en 15 minutes, c'est cadeau, ça nous fait plaisir.

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 19:51

Voilà un peu plus de sept mois que nous sommes rentrés. C’est sûrement le bon moment pour vous donner de vos nouvelles.

Qu’avons-nous fait pendant tout ce temps ?

L’été
Tout d’abord, nous avons pris des vacances. Ouais, je sais, vous vous dites « ceux-là, ils manquent pas d’air, ils partent un an en voyage et au retour... ils prennent des vacances ! » (Si, si, pas le peine de nier, je vous ai entendus). Ben oui, on est arrivés un brin fatigués. En plus, notre maison étant en location pour l’été, alors nous en avons profité pour retrouver la famille et les copains... et nous réacclimater à la vie à la française. Bref, deux mois d’apéros, de barbecues, de farniente, avec en point d’orgue, les fêtes de Bayonne. Tranquille. Il a juste fallu se réhabituer à l’océan à 18°... Et puis j’ai essayé de commencer à écrire un bouquin, mais bon, au bout de 4 pages, je me suis dit que ça n’intéresserait personne.

La rentrée
Nous avons repris possession de notre maison 10 jours avant la rentrée scolaire (merci à tous les locataires de nous l’avoir rendue en bon état). Il a donc fallu récupérer les cartons éparpillés en plusieurs endroits. Incroyable la sensation que ça fait de retrouver 40 cartons de fringues, articles de cuisine, ordis, alors que notre vie a tenu dans 5 sacs à dos pendant un an. On se dit qu’on est en pleine gabegie, que vraiment, on pourrait faire avec beaucoup moins, que pour nous, merci bien, la société de sur-consommation c’est terminé... mais que c’est bon de se faire un café Nespresso (what else ?). Pour faire court, on avait beau n’avoir besoin de rien, on a vite repris nos bonnes vieilles habitudes de confort à l’occidentale.
Nous voilà donc parés pour la rentrée scolaire. Pour les grands, pas de difficultés particulières. Même si le jour de la rentrée, à la fin de l’appel, Louis se retrouve seul (l’administration avait oublié de l’inscrire sur les listes), si Mathilde découvre le lycée, l’adaptation se fait très vite et les résultats scolaires suivent.
Pour Paul, c’est beaucoup plus compliqué. D’abord, il découvre l’école primaire et ses rythmes différents de l’école maternelle. Ensuite, il a beaucoup de mal à suivre ce que demande la maîtresse. Nous mettons d’abord cela sur le compte de la différence de pédagogie entre ce que nous avons fait durant le voyage et ce que demande la maîtresse. Mais il faut se rendre à l’évidence, le choses ne s’arrangent pas en quelques semaines. Il semble que Paul fasse « un blocage ». Pourtant, il met de la volonté pour y arriver. C’est alors qu’on s’aperçoit que Paul a été angoissé par le voyage, plus qu’on aurait pu le supposer, et que notre situation l’inquiète (ne nous voyant pas repartir travailler, il nous propose sa tirelire pour acheter à manger). Nous discutons beaucoup avec lui et d’un coup après avoir stagné pendant trois mois, ses progrès deviennent fulgurants à partir du mois de décembre, est-ce le résultat de l’aide scolaire, de notre situation professionnelle qui évolue favorablement, au naturopathe ? en tout cas, à notre grand soulagement, tout s’améliore.
Quant à nous, nous réfléchissons à notre avenir professionnel. Qu’avons-nous envie de faire ? Pour Carole, c’est faire exactement ce qu’elle ne faisait pas avant. Pour moi, c’est créer ou reprendre une entreprise. Etant entendu que personne ne nous attend, les premiers contacts sont assez difficiles et négatifs que ce soit pour Carole ou moi. La prise de contact avec Pôle Emploi est un grand moment. Autant dire que le moral n’est pas au top pour les parents. D’autant que durant cette période de flottement (qui a duré environ 2 semaines en septembre), on (enfin, surtout moi) commence à ressentir une certaine nostalgie du voyage. Pour m’occuper, j’édite des livres photos du voyage... ce qui accentue mon cafard. Le paroxysme est atteint vers le 20 septembre, où je ne lâche pas la Wii de la journée (je vous pète tous à MarioKart), la dépression est proche. Heureusement, comme souvent, ma chère et tendre me secoue pour me sortir de ma léthargie. Et ça marche...

L’automne
L’automne démarre de la meilleure des manières : je trouve une entreprise à vendre. Et là, vous n’allez pas me croire, lors de mon premier rendez-vous, j’explique au cédant que je rentre d’un tour du monde et que je souhaite racheter une entreprise, et lui m’explique qu’il souhaite vendre son entreprise... pour partir faire un tour du monde. On était fait pour s’entendre, et après quelques discussions, on s’entend. Du coup pour Carole, les choses se décantent aussi sur le plan professionnel. La femme du cédant travaille avec lui, et va le suivre en voyage. Nous travaillerons donc ensemble avec Carole.
Je profite aussi de l’automne pour faire quelques missions en tant qu’auto-entrepreneur sur Paris. Je suis hébergé chez mon pote Kasmir, chez qui on fait bombance. Apéro (sérieux) tous les soirs, plateau de fromage tous les soirs avec baguette parisienne (y a pas à dire, pour les baguettes, les boulangers parisiens, c’est vraiment les meilleurs), théâtre, cinoche, la belle vie. Je rentre de la capitale avec un peu d’argent... et 6 kilos (au bas mot) dans la musette. Une excellente cure pour le moral (merci au passage à Kasmir et Charu).

Les Fêtes (de fin d’année)
Nous avons retrouvé le plaisir de passer les fêtes de Noël dans le froid, avec moult pères Noël devant les magasins, des lumières partout, le sapin à la maisonet les cadeaux au pied du sapin, bref, l’esprit de Noël. Fêtes qui auraient pu être plus sereines si nous avions reçu les accords définitifs des banques pour le financement de notre opération avant, mais bon, nous avons prié pour que le directeur de la banque ne se fasse pas happer par un requin pendant une sortie en plongée, ou qu’il ne se prenne une balle dans l’œil sur le trou n°14 du golf de son hôtel des Seychelles.
Mais de belles fêtes tout de même, ponctuées par la visite des Boutot, qui nous avaient hébergé un an plus tôt à Raiatea.

Le début de l’année 2012
En ce début de la dernière année du calendrier maya, les choses se sont (enfin) accélérées. Lorsque vous achetez une entreprise, il y a d’abord 2 interlocuteurs, le vendeur, et l’acheteur. Et discuter à deux, c’est assez facile. Nous nous étions mis d’accord en deux semaines, mi-novembre. Mais après, tout se complique : les banques et, surtout, les avocats entrent en piste, et vous rendent des choses à priori simples, très compliquées (en même temps, pour les avocats, c’est un minimum s’ils veulent justifier leurs honoraires). Du coup, alors que nous espérions signer le rachat de l’entreprise fin décembre, et repartir au boulot début janvier, nous sommes allés de report en report (bon ok, il faut un peu de temps pour rédiger les 2 142 pages du protocole) pour finalement signer le 20 janvier et effectuer notre rentrée des classes il y a une semaine, le 23 janvier.
Nous voilà donc embarqués dans une nouvelle aventure, que nous allons partager avec Carole, et, indirectement, les enfants, et qui sera aussi exaltante que le tour du monde. (Pour ceux qui veulent savoir, nous avons acheté une entreprise de construction métallique de 20 personnes près de chez nous).
Les enfants quant à eux, sont rassurés de nous revoir partir au boulot le matin. Je crois qu’ils en avaient marre d’avoir une vie « atypique ».

Que nous reste-t-il du voyage ?
C’est assez difficile à dire, et chacun de nous cinq en a une perception qui lui est propre. En ce qui me concerne, j’ai l’impression de l’avoir rêvé. Comme s’il n’avait jamais existé, que la parenthèse s’était refermée sur un fantasme. Heureusement, les photos, le blog et les personnes rencontrées avec qui nous avons gardé le contact ainsi que les conversations avec les amis ici sont là pour nous rappeler à quel point cette aventure extraordinaire a bien été réelle.
En tout cas, nous avons tous pris goût au voyage, et il nous tarde le prochain, même s’il sera bien évidemment beaucoup plus court, et pas pour tout de suite (sauf pour Mathilde qui part au Sénégal pendant les vacances de février).
Sommes-nous changés par ce voyage ? difficile à dire aussi, nos proches seront certainement plus à même de le dire. On a vite repris nos (mauvaises ?) habitudes de citoyen français, jouissant sans vergogne du confort et du superflu que la société de consommation nous apporte. Peut-être avons-nous plus de recul par rapport à ce qui se dit dans l’actualité, notamment par rapport à la crise. Peut-être ne sommes nous pas inquiets de perdre un peu de qualité de vie, parce que convaincus que nous pouvons faire avec beaucoup moins.
En guise de conclusion, s’il y a une chose dont nous sommes certains, c’est que la volonté peut renverser les montagnes, que rien n’est impossible, et que chacun peut réaliser ses rêves, que c’est simplement une question de choix, à faire, puis à assumer.

Nous vous souhaitons de réaliser les vôtres, en 2012 et après...

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 22:56

 

Pardonnez-nous de vous laisser sans nouvelles, mais nous voici revenus dans nos pénates et si l’heure n’est déjà plus aux émotions des retrouvailles, elle n’est pas encore aux bilans.

En fait, on est dans un état semi-comateux, comme quand le réveil vous arrache à un doux songe. Il y a un mois nous étions dans une tente au camp de base de l’Everest et aujourd’hui je bosse (juste pour 2 semaines histoire de rouvrir nos droits à la Sécu), Carole remet la maison en ordre, les enfants passent leurs vacances avec leurs copines ou leurs grands-parents... comme avant ! Et pourtant, on sent de la douceur en nous, l’émotion à fleur de peau, prête à jaillir à l’évocation d’un souvenir, d’un lieu, d’une rencontre, d’une odeur (ahh la vanille de Tahaa...).

On doit simplement se remettre à vivre comme avant, se réhabituer à ce mode de vie, ce confort, la chaleur des amis et de la famille (bon, ok, y a pire comme ré-adaptation !!!). Alors, on va prendre un peu de temps pour digérer tout ça, et il sera alors l’heure d’analyser, de dresser les bilans de cette formidable aventure, et accessoirement, de remplir les pages pratiques du blog pour donner des tuyaux aux futurs voyageurs.


Mais avant, jetons un regard furtif en arrière, et une dernière fois, remercions ceux qui ont été nos anges protecteurs pendant le voyage.


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En premier lieu, je voudrais donner une mention spéciale à mon père, qui s’est occupé pour nous à la fois de la banque (et que ce ne fut pas simple...), des relations avec le CNED, du suivi du courrier, de la location de la maison, de la réception des colis de souvenirs que nos envoyions chaque mois... bref, un support logistique énorme et indispensable qui a grandement facilité notre périple. Si vous cherchez quelqu’un pour assurer l’intendance, sachez qu’il est libre...


013 - GLP - notre nouvel animal de compagnie

Je voudrais ensuite remercier chaleureusement tous ceux qui nous ont accueillis, ou qui ont pris le temps d’organiser quelque chose pour nous. Allez, je prends le risque d’en oublier, mais ils méritent qu’on les cite :

Au Brésil, Michel et son voilier dans la baie de Paraty, en Argentine, Michel Menini pour son concours de belote avec l’ambassadeur, MZ, Dona et Thomas, Dominique et Karina, Barbara la journaliste de Buenos Aires, Isabelle et Diego à Cordoba (mi casa es su casa), le chauffeur de taxi de Buenos Aires qui nous a dit que la France était un grand pays parce qu’on y fabriquait des 309, Fabrice et Alejandra d’El Bolson, le patron de l’hôtel d’Ushuaïa qui nous a fait les chambres pour 5 au prix de la chambre pour 2, en Equateur Ramiro des Galapagos, au Pérou, le DAB qui a avalé ma carte bleue, et Geoffrey qui m’a ramené mon ordi égaré,


096 - On y était !!!

 

en Bolivie, Javier et Isabel, au Chili, Raph et Pauline,

 

092 - un moment de grâce !

 

en Polynésie, les Tahitiens, Laure et Olivier, Frédérique et Thierry, Françoise, André et Danièle (tiens, on pense à vous chaque fois qu’on passe à Durance), Sylvain pour sa balade mémorable, Emma pour nous avoir ouvert son carnet d’adresses, les Poinpoin, Sébastien, puis Olivier et Janine à Bora-Bora, Isabelle et Olivier à Moorea (Mathilde veut faire serveuse à l’Intercontinental comme job d’été),

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en Nouvelle-Zélande, les nuages pour nous avoir évité d’attraper des coups de soleil, en Australie, Christian de Coogee Beach, Ness de Sydney, au Vietnam, Sylvain et les Gadz’Arts, David Palmer (non, pas le président de 24h chrono) à HK,Dolit à Bali,

 

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au Népal, le chauffeur de taxi-infirmier de Pokhara, au Tibet, l’armée chinoise pour la touche de vert qu’elle apporte dans la ville,

 

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à Martine et Jean-Pierre, Fabrice et Camille et Isabelle et Fabien pour leur accueil parisien,

 

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à Ryanair, Lan, British Airways, Qantas, Cathay Pacific, Dragon Air, Air Asia, Air Tahiti, pour ne pas nous avoir perdu un seul sac en 19 vols...

Ouf !!!

 

007 - le celebrissime Sydney Opera House


Un grand merci à Régis de nous avoir donné l’idée du partenariat et à nos partenaires, même si le partenariat n’a pas eu l’effet boule de neige escompté.

 

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Un mot aussi pour le soutien affectueux de nos proches et de notre famille qu’on a dû bien faire souffrir pendant ces 12 mois, à Cyril pour avoir facilité ma ré-inscription à la Sécu.

 

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Merci à vous bien sûr, pour avoir été nos fidèles lecteurs (enfin, surtout en semaine quand vous étiez au bureau, parce que le week-end, les stats, c’était pas terrible...). Vous n’imaginez pas comment c’est plaisant de se rendre compte qu’on n’écrit pas dans le désert. Et puis vos commentaires nous ont à chaque fois réchauffé le cœur (mention spéciale là aussi à Françoise, Frédérique, Armelle, Armoni et Xilbi, quand vous ne laissiez pas de commentaire, on s’inquiétait...).

 

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Enfin, un dernier merci (d'avance) à tous ceux qui nous aideront et faciliterons notre retour à la vie professionnelle.

 

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Un petit coucou en passant à nos potes voyageurs, les Ducasse, croisés 5 fois, les Billauchon qui ont mis au monde la petite Circé en balade, Geoffrey, Les NNH croisés par hasard, Constance et Jules, Caroline, les Milcent, les Yak et les Lellu, et si vous avez peur de vous ennuyer, voici 3 blogs de familles qui vont pas tarder à démarrer :

Les Koogar à vélo, les Laurent, la famille Mérour, et la famille Godefroy qui je crois, démarre samedi. N'hésitez pas à les suivre !

 

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Pour finir, je voudrais tirer un grand coup de chapeau à mes compagnons d’équipée qui n’ont pas toujours eu la vie facile.

Paul, petit garçon à sa maman, qui a grandi d’un coup, appris à lire, à écrire, à compter, à nager, et qui a eu des révélations sur le Père Noël. Le plus courageux à l’heure de marcher.


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Louis, toujours curieux, toujours intéressé. Il est certainement celui qui aura le plus savouré ce voyage ; il aurait pu continuer un an de plus !!

 

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Mathilde, à qui on a arraché le cœur en la privant de ses copines, et qui petit à petit s’est transformée en routarde affirmée, au point de s’éclater pendant le trek au Népal puis au Tibet. Aujourd’hui, elle ne rêve que de repartir (mais sans nous !).


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Carole enfin, ma quadra géniale, fallait-il qu’elle m’aime pour supporter tout ce que je lui ai fait endurer !!  Aurai-je assez d’une vie pour lui exprimer toute ma gratitude, mon affection, mon admiration et mon amour.

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Ensemble, nous avons vraiment vécu une très très belle histoire d’amour !!


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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 08:19

 

L’heure du retour a sonné, ainsi que celle de retrouver du travail, parce que l’envie commence à me donner des fourmis dans les jambes, parce qu’il faut bien reprendre une vie normale et puisque nous ne sommes pas rentiers...

Après 6 années d’arrêt de travail « hors de la maison » suite à la naissance de Paul (parce que je considère que « mère au foyer » est un boulot à part entière), ce voyage m’aura (aussi) permis de revoir mes priorités, et la réalisation de soi par le travail à l’extérieur en fait partie. 

Ces 6 années auront été riches en expériences. J’ai été : Gestionnaire des stocks (5 personnes dans une maison, ça consomme !), infirmière (pour ceux qui n’en ont pas, les enfants ça tombe malade, souvent et à tour de rôle, sinon c’est pas drôle !), cuisinière, jardinière, taxi, répétitrice de devoirs, psychologue…et j’en oublie sûrement.

Quant à l’année de voyage, elle m’a donné un grand sens de l’organisation en milieu hostile !

Avant tout ça, je savais aussi vendre des lunettes, puisque j’ai travaillé 10 ans dans un magasin d’optique. Cette expérience m’aura donné le goût des contacts et le sens de l’accueil. 

J’ai un BTS « action commerciale », obtenu il y a déjà longtemps, qui me permet d’avoir quelques notions commerciales.

Concernant mes qualités (forcément nombreuses), je suis positive (je ne suis pas toujours hilare et pleine d’enthousiasme, mais je sais sortir des mauvais moments assez vite), je suis rigoureuse (sans être rigoriste), j’ai le désir d’apprendre et pour peu que l’on fasse l’effort de me former, j’apprend vite.

Concernant mes défauts (quel défaut ?), je suis rancunière (mais je me soigne et mes rencontres bouddhiques pendant ce voyage m’amènent vers la voie du « juste milieu »…), et perfectionniste.

Pour conclure, je cherche un poste de commerciale, d’assistante, de chargée de clientèle…

Je suis mobile géographiquement, dans une zone allant de Dax à Bayonne (je suis même prête à me déplacer jusqu’à Biarritz ou Mouguerre !). Je suis disponible à partir de septembre, alors si vous cherchez quelqu’un, (ou si vous connaissez quelqu’un, qui connaît quelqu’un…) et si mon profil vous intéresse, pensez à moi ! 

 

Carole

fourcade.carole@orange.fr

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 07:30
Voilà, c'est fini. J'écris cet article en buvant mon thé (le thé à la vanille ramené de Tahiti...) sur la terrasse. Il est 7h30, l'heure où les braves partent au boulot (ou commencent à s'occuper de leurs enfants). On a passé notre première nuit à la maison ; inutile de préciser à quel point on a bien dormi. Il fait bon, devant moi le jardin avec sa pelouse déjà carbonisée d'où perlent quelques gouttes de rosée, les arbres ont bien poussé pendant un an. Les oiseaux chantent, l'odeur de résine de pin emplit les narines, on est bien...
Mais faisons durer un peu le plaisir et revenons un peu en arrière. Après avoir quitté sains et saufs le 93 et Martine, nous aménageons dans l'appartement de Camille et Fabrice dans le 14e. Nous avions rencontré Camille et Fabrice lors de l'excursion dans le Salar d'Uyuni en Bolivie. Après avoir fait l'état des lieux et laissé le chèque de caution (nan, j'déconne), nous partons à la découverte de la capitale. Comme nous vous l'avons relaté dans le dernier article, nous commençons par aller manger. Nous choisissons au hasard une brasserie typiquement parisienne qui s'avèrera être la meilleure de tous les temps (non, ce n'est pas parce qu'on n'a pas mangé français depuis plus d'un an...) : la Chopotte, rue d'Alésia. Avis aux amateurs.
Nous attaquons ensuite notre activité favorite à Paris : la marche à pied.
Nous commençons, à tout seigneur, tout honneur, par l'avenue des Champs-Elysées et l'Arc de Triomphe,
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la Concorde,
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le jardin des Tuileries, 
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le Louvre.
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Malheureusement, une file d'attente de plus de 200 m nous empêche d'y entrer. On profite quand même de notre balade sur les Champs pour s'acheter quelques fringues (chez Zara, pas chez Chanel...), et baver devant chez Ladurée.
 
Puis c'est le quartier de Montmartre et l'ascension de la rue Lepic, immortalisée par Amélie Poulain. Nous arrivons jusqu'au Sacré Coeur.
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Nous enchaînons le lendemain par la Tour Eiffel. 50 fois qu'on la voit et pourtant, c'est toujours la même émotion ; c'est vraiment le plus beau monument du monde.
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Paul la découvre pour la première fois. On monterait bien, mais là aussi, les 3 heures de queue nous refroidissent.
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Ce serait dommage de perdre son temps alors qu'il y a tant à voir. On file donc le long des quais de la Seine, direction Notre Dame de Paris. C'est plus long qu'on pensait, et les enfants râlent. D'autant plus qu'en arrivant, là-aussi, il y a foule, comme jamais on n'en avait vu ici. Impossible de rentrer non plus dans la cathédrale.
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La Défense, l'Opéra Garnier, le Panthéon, la Mairie de Montreuil (salut Isabelle...), nous arpentons Paris en long en large et en travers, mais il faut se rendre à l'évidence, on ne pourra pas tout voir...
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En tout cas, dans tous les quartiers, les rues, nous avons été subjugués par la beauté de cette ville.
Nous écumons les fromageries à la recherche des meilleurs camemberts au lait cru, et réalisons un vieux rêve : nous dînons avec Fabrice et Camille chez Chartier, une brasserie parisienne centenaire et populaire (le rêve, c'était de dîner avec Fabrice et Camille ?...)
Tout cela occupe notre esprit et nous empêche de penser trop au retour. Pourtant, arrive déjà l'heure d'embarquer. Nous nous retrouvons à la gare Montparnasse et découvrons l'ID TGV, qui est en fait un TGV, mais moins cher. Nous filons vers Bordeaux à plus de 300 km/h. C'est si rapide que nous avons le mal de mer. Il faut dire que nous étions plutôt habitués aux tortillards roulant à 20 km/h
Nous arrivons (vite) à la gare de Bordeaux, où nous sommes accueillis sur les quais par la famille (séquence émotion, mais ma pudeur légendaire et le souci éditorial de ne pas ajouter du pathos à mon récit m'interdisent de vous en narrer le détail...), puis nous partons au Parc de Mussonville pour le pique-nique, où nous rejoignent nos amis (23 435 selon les organisateurs, 20 selon la police) et même des lecteurs que nous ne connaissions pas comme Xilbi et sa famille, ou la famille de Pierre qui part à son tour dans un mois.
En tout cas, un bel après-midi empreint de sérénité, qui a de la plus belle des manières ponctué notre aventure du mot 
FIN.
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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 22:58

Ça y est, après 11 heures de vol de Pékin à Londres, puis 2 heures de bus et autant de ferry, nous avons reposé les pieds en France. Petite émotion au bout d’une demi-heure quand nous apercevons notre premier Castorama au bord de l’autoroute, puis au bout d’une heure le premier contrôle radar (pas de doute, on est bien en France...).

Pour autant, pas question de céder à la facilité, s’il ne nous reste que quelques jours de voyage, nous voulons continuer les découvertes jusqu’au bout. Alors, après les favelas de Rio, les villas de Buenos Aires, le quartier El Alto de La Paz, pour notre première nuit en France, nous nous offrons un must en terme de sensations fortes : une immersion d’une nuit dans le 9-3, à Noisy-Le-Sec.

Martine, Jean-Pierre et Geoffrey sont venus nous récupérer à la descente du bus. Première surprise, ils se sont déguisés en gens normaux, sûrement pour ne pas nous effrayer : pas de casquette en travers, pas de pantalon baggy, de chaîne en or qui brille. Après avoir révisé dans le bus notre Guide du Routard Seine-Saint-Denis à la page « dialecte », nous leur tenons à peu près ce langage :

« Wesh les Kailleras, comment c’est trop de la balle de vous retrouver. Sérieux, c’était relou dans le bus comment il avait trop de retard ! »

Ce à quoi, ils nous répondent : « comment allez-vous, vous avez fait bon voyage ? ». Ils nous accompagnent chez eux. Jean-Pierre, les enfants, les bagages et moi en voiture, tandis que Carole, routarde insatiable, choisit d’y aller en bus, escortée de Martine et Geoffrey. Nous traversons des zones où la police ne s’aventure pas (en tout cas, pas entre 19 heures et 19 h10 ce lundi), où les criminels règnent en maîtres mais comme il est déjà 19 heures, les uns et les autres ont déjà débauché. On s’attend à trouver des carcasses de voitures calcinées, mais certainement que prévenus de notre arrivée, tout a été nettoyé. On ne voit pas non plus les hordes d’immigrés clandestins, pas plus que les musulmans intégristes. En fait, on vient de comprendre, c’est lundi de Pentecôte, c’est férié, pour tout le monde, et toute la Seine Saint-Denis est partie... à Deauville. En tout cas MC Jean-Pierre et DJ Martine nous reçoivent le plus chaleureusement du monde, et nous préparent une raclette « de la bebom ». Pas une explosion, ni un concert de rap,  ni une sirène de police ou de pompier ne viendra troubler notre sommeil ; le 93, c’est vraiment plus ce que c’était !!!

 

A part ça, aujourd’hui, j’ai payé un taxi plus de 10 euros pour la première foi depuis un an, j’ai mangé une blanquette de veau dans une brasserie parisienne, j’ai acheté l’Equipe, 2 baguettes dans une boulangerie, et un camembert... Vive la France !!

 

 


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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 09:56

Non, ce n’est pas une Secret Story que je vais vous raconter, mais bien nos derniers jours en Asie, en Chine, à Pékin. Ce n’était pas Koh Lanta, vu que l’appart qu’on avait loué était plus que correct, ce n’était pas non plus L’Ile de la Tentation malgré les minijupes et les minishorts des Pékinoises, mais ce fut quand même une semaine intense.

Mise à part la Cité Interdite renfermant les palais impériaux, nous n’avons pas pris de risques et ne nous sommes aventurés dans aucune Zone Interdite, c’était Capital.

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Pas de doute en Chine, la Nouvelle Star, c’est Mao. Des effigies partout, et surtout sur l’édifice trônant face à la fameuse place Tien An Men.

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Un peu d’aventure sur la grande muraille, où on aurait pu jouer à la Carte Aux Trésors, mais il faisait trop chaud et en plus, ça grimpait sec !

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Paul a quand même pu continuer son numéro de star académique, adulé par les foules chinoises, intriguées autant par ce petit blondinet que par cette famille avec 3 enfants, une incongruité au pays de l’enfant unique. M’est avis que s’il restait en Chine, Paul ne resterait pas Bachelor très longtemps...


Avant Le Jour du Seigneur, une petite visite au temple du ciel s’est imposée, histoire de partager les moments de détente des pékinois, et observer ces beaux édifices du 15e siècle, destinés aux offrandes chargés d’assurer de bonnes récoltes. Leur restauration est admirable, même si on peut regretter qu’il ne manque la patine du temps sur les peintures.

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En parlant de restauration, un petit tour chez le Master chef pour goûter au canard laqué, spécialité de Pékin,

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puis on se fait la visite du Stade 2, puisqu’on y revient afin ce coup-ci d’observer de l’intérieur le Water Cube (la piscine olympique) et le Bird Nest (le stade d’athlétisme).

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Ce n'est ni Jour de Foot, ni Jour de Rugby, mais on imagine quand même les exploits d’Alain Bernard, Laure Manaudou (ah non, elle, c’est pas vraiment là qu’elle a fait ses exploits), ou Usein Bolt sur la piste aux étoiles.

 

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Maintenant, il ne nous reste plus qu’à boucler nos valises, ranger Fourchettes et Sacs à Dos, et prendre l’avion demain, direction Londres, et si vous voulez nous voir, aucun problème, J’Irai Dormir Chez Vous !!!

 

Avec ça, si je récupère pas 12 000 lecteurs supplémentaires pour le blog...

 

Laure et Olivier V de Tahiti ont parrainé le 1er juin, Fred et Régis D de Tyrosse le 4 juin, Jean et Martine B de Bayonne le 25 juin, et Laure et Olivier V de Tahiti (encore eux ! Quelle générosité !) le 25 juillet

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 16:51

Bon alors, voyons voir... Nous sommes toujours à Lhassa, à près de 4000 m d'altitude, à la veille de partir pour Pékin en train. Nous avons beau insister auprès de notre guide-accompagnatrice-surveillante pour avoir les billets de train (que l'agence nous doit), elle n'est toujours pas en mesure de nous les donner. Je vous les emmène en fin d'après-midi nous dit-elle, et je vous préciserai à ce moment-là à quelle heure vous arriverez à Pékin (important, pour prévenir Sabine, à qui nous avons loué un appartement, à Pékin (vous suivez toujours...)). Yanki (notre guide-accompagnatrice-surveillante) nous rejoint plus tôt que prévu à l'hôtel. Mauvaise nouvelle, il n'y a plus de places en « soft sleeper » dans le train de demain. 2 solutions nous sont proposées : décaler le départ pour Pékin d'un jour, ou partir en « hard sleeper ». On choisit cette dernière solution, parce qu'on veut quand même avoir le temps de visiter la capitale chinoise. L'agence nous rembourse la différence entre soft et hard. Dans le même temps, on nous annonce que le départ du train est à 13h45 et que le trajet dure 46 heures (les matheux calculeront l'heure d'arrivée (important pour la suite de l'article)).

Evidemment, 46 heures en hard-sleeper, comprenez sur une banquette en bois, font frémir d'avance nos lombaires qui lancent un préavis de grève. Le préavis sera levé après avoir acheté des matelas auto-gonflants extra-plats et nous être solennellement engagés à ce que ce que ce soit là le dernier voyage inconfortable de notre aventure.

Nous nous retrouvons donc à la gare de Lhassa, le jour dit, à l'heure dite. Le style de la gare de Lhassa pourrait être qualifié de néo-stalinien, tant elle semble sur-dimensionnée par rapport à l'utilisation actuelle.

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Nous passons les formalités sans soucis, presque sans contrôle (visiblement, les autorités ne sont pas fâchées de voir partir les étrangers, alors que les Tibétains sont rigoureusement contrôlés). Nous rencontrons un groupe de français qui pleurent en quittant leur guide-accompagnatrice-surveillante, puis nous montons dans ce train mythique, connu comme étant le plus haut du monde. Nous nous apprêtons à parcourir plus de 4 000 km, avec les 1 000 premiers kilomètres à 4 500 m d'altitude moyenne. J'ai une petite pensée pour mon camarade Dubourdieu, retraité de la SNCF, passionné des trains du monde et qui j'en suis sûr, aurait adoré être à notre place.

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Nous avons la bonne surprise de constater que les couchettes hard ne sont pas si hard que cela (un peu comme les films de Marc Dorcell) et que finalement les matelas que nous avons achetés sont inutiles (avis aux campeurs, si vous avez besoin de matelas extra-pas-encombrants-gonflables-top-quality-jamais-servis-avec-oreillers-gonflables-et-pas-chers, faites-nous signe). L'autre bonne surprise, c'est que nous sommes 5 dans le compartiment et que le sixième lit est vide. Il trouvera un locataire au milieu de la nuit à la faveur d'un arrêt a Golmud. Nous essayons de communiquer avec nos voisins de compartiment, mais la barrière de la langue est une nouvelle fois très difficile à franchir. Paul, qui a encore beaucoup de succès, se fait offrir des pattes de poulet pour le gouter, et … une espèce de cassoulet en boite pour le petit déjeuner.

Les paysages que nous traversons sont remarquables. Comme nous filons plein Nord dans la première partie du trajet, la neige fait son apparition sous des latitudes moins tropicales. Le second jour, nous passons à la lisière du désert de Gobi et apercevons les premières dunes de sable. Malheureusement, les fenêtres ne s'ouvrant pas, je n'ai pas de photos (juste quelques films, mais il faudra venir les voir à la maison). Nous traversons aussi quelques villes, mais n'ayant pas de carte, je serais bien incapable de dire où nous sommes passés. Pourtant, le point commun à toutes ces villes, c'est qu'elles étaient gigantesques et que les grues pullulaient pour construire des dizaines de milliers de logements.

Les nuits se passent bien, le train est calme et nous dormons bien. Au réveil, à l'issue de la seconde nuit, nous percevons une agitation inhabituelle ; nous voyons beaucoup de passagers se lever et préparer leurs bagages. Pourtant, il est 7h30, et l'arrivée n'est prévue qu'à 11h45(selon les dires de notre agence). J'arrive à choper un contrôleur et je réussis le tour de force de lui faire comprendre que je veux lui demander à quelle heure le train arrive à Pékin (je rappelle qu'il ne parle pas un mot d'anglais, et que je ne parle pas un mot de chinois (non, pardon, j'exagère, je sais dire Ni Hao, Beijing, et Mathilde sait dire « je suis française » en mandarin)). Il me montre son tableau des horaires qui indique que le train entre en gare de Pékin... à 8 heures. Nous nous hâtons de nous préparer et débarquons à la gare de Beijing West. Je réveille la proprio de l'appart pour la prévenir que nous aurons 4 heures d'avance et prenons 2 taxis (pour la première fois de tout le voyage, un taxi refuse de nous prendre tous les 5 avec nos bagages...). On arrive dans notre appartement qui correspond bien à ce que nous attendions et après s'être tous douchés (ben ouais, après 40 heures en train, c'est un peu poisseux tout ça...), nous partons explorer les alentours et tombons tout de suite sur le site olympique (à 2 pas de l'appart)

 

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où nous pouvons admirer dans une ambiance bon enfant qui change vraiment du Tibet, le fameux « nid » et la magnifique piscine olympique.

 

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Nous voilà fins prêts à découvrir Pékin...

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 14:24

Dimanche 19 juin 2011 marquera la fin de notre voyage... Nous arrivons dimanche 19 juin à 11h21 à la gare de Bordeaux. On a decidé de piquer l'excellente idée de Geoffrey et de faire un pique nique ce jour au parc Mussonville à Begles. Chacun apporte son pique nique, sans chichi tralalére, ce sera l'occasion d'une premiere retrouvaille avant les traditionnels apéros de l'été.

Alors famille, amis, proches, lecteurs assidus, commentateurs fidéles ou occasionnels, ne vous posez pas de question, rdv le dimanche 19/06 à 11h20 à la gare ou pour les retardataires à 12h30 à Mussonville.

On sera facilement reconnaissable, on aura 10 kilos de moins et l'air fatigué, mais l'air de gens heureux d'etre allé au bout de notre reve un peu fou.

Certains seront excusés de fait (Tahiti c'est un peu loin, je comprends !), mais pour les autres, ceux qui ne viennent pas, j'ai les noms !!!!

Bises  à tous, il nous tarde de vous revoir

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 13:21

Nous quittons donc les altitudes inhospitalières et nous avançons vers nos prochaines étapes : Shigatzé, Gyanzé, et enfin Lhassa. Ces étapes sont placées sous le signe de la dévotion avec la visite de plusieurs monastères et temples :Le Tashilumpo à Shigatzé, siège des Panchen Lamas,

 

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le monastère de Gyanzé,

 

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le temple du Jokhang,

 

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le monastère de Sera, et bien sûr le palais du Pottala à Lhassa.

 

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Partout, des fidèles, des pèlerins, des moines, égrenant leurs chapelets à 108 perles, psalmodiant en faisant tourner leur moulin à prière, se prosternant parfois devant les sites sacrés.

 

C’est frappant dans les villages et les petites villes, où la vie est organisée autour de la religion, ça l’est encore plus à Lhassa, ville « chinoise » moderne, où se mélangent jeunes tibétains habillés à la mode citadine et vieilles femmes en habit traditionnel descendues de leurs montagnes pour se prosterner devant le Jowo au Jokhang, une statue de Bouddha assurant une réincarnation heureuse, puis déambulant sur les chemins sacrés de la ville, leur moulin à prière  toujours à la main.

Visiter ces temples et monastères est un vrai acte militant, car à l’exception du Tashilumpo où les moines sont des fonctionnaires payés par le régime, les autres n’assurent la subsistance de moines et l’entretien de leurs édifices multiséculaires que grâce aux dons des fidèles et aux recettes auprès des voyageurs et touristes. C’est peu de dire que ces communautés religieuses qui ont une influence énorme sur la société tibétaine sont dans le collimateur des autorités chinoises. D’ailleurs, à Lhassa, dans le quartier ancien autour du Jokhang, à chaque coin de rue (je vous assure que je n’exagère pas), soit tous les 50 mètres, un poste de contrôle de la police ou de l’armée surveille les allées et venues, sans parler des patrouilles qui déambulent au milieu des fidèles (je vous montrerais bien des photos, mais je me suis fait rappeler à l’ordre quand j’ai essayé de photographier (avec le sourire) des militaires – j’ai quand même réussi à en faire une en douce (attention, photo militante !))

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Car il est clair que nous sommes ici dans un pays occupé et dans un système totalitaire et que la liberté de se mouvoir, de s’exprimer, voire de penser ne fait pas partie des priorités. Il est conseillé dans tous les guides de ne pas discuter politique avec des autochtones au risque de leur attirer de graves problèmes. Notre guide à nous (pourtant tibétaine) nous sert également le discours officiel plein de propagande et de faussetés (mais comment lui en vouloir ?). « Amusante » aussi, la propagande sur un panneau au Pottala, expliquant sans rire que le Tibet est depuis les temps immémoriaux un partie inaliénable de la Chine, que celle-ci a libéré le Tibet du joug féodal et que le Tibet vit aujourd’hui sa période la plus prospère, heureuse, et harmonieuse.

Ceci étant, il n’est pas faux de dire qu’aujourd’hui le Tibet vit une époque prospère. Comparé au Népal, les infrastructures sont bien supérieures, les routes en bon état malgré la taille et le relief du pays, le téléphone portable passe même au camp de base de l’Everest à 100 km de tout village (alors qu’il ne passe pas chez moi), et la ville de Lhassa est une ville bien plus moderne que Kathmandou. Tout ce développement à mettre à l’actif des Chinois a considérablement facilité la vie des Tibétains, y compris dans les montagnes. Pourtant, ceci n’a pas été fait sans arrière-pensée. La stratégie chinoise est limpide : après avoir tenté en vain de réprimer par la force les autorités et traditions religieuses dans le pays, ils améliorent les infrastructures pour attirer des immigrants chinois (malgré les statistiques officielles qui font part de 20% maxi de chinois, ils sont plus de 50 % à Lhassa, et ça se voit dans la rue), de façon à diluer l’identité et la culture tibétaine de manière à ce qu’au bout d’une ou deux générations, le Tibet soit complètement assimilé à la Chine et que cesse « le problème tibétain ».

En attendant, les autorités tiennent le pays avec une main de fer dans un gant de crin. Une des plus grandes privations de liberté pour les Tibétains est leur grande difficulté (voire impossibilité) d’obtenir un passeport. En fait, à l’instar de la Birmanie que sont allés voir nos potes les Ducasse, le Tibet est une immense prison.

Nous avons eu la chance de pouvoir le constater par nous-mêmes, il nous semble être de notre devoir d’en témoigner.

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